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من طرف tahatheone الجمعة أبريل 25, 2008 1:00 amEPREUVE N° 2
Jamais je n'oublierai l'impression que me causa son apparition. Je retins ma respiration devant la merveilleuse beauté de cette créature de Soror, qui se révélait à nous, éclaboussée d'écume, illuminé par le rayonnement sanglant de Bételgeuse. C'était une femme ; une jeune fille, plutôt , à moins que ce ne fut une déesse. Elle affirmait avec audace sa féminité à la face de ce monstrueux soleil, entièrement nue, sans autre ornement qu'une chevelure assez longue qui lui tombait sur les épaules. Certes nous étions privés de point de comparaison depuis deux années, mais aucun de nous n'était enclin à se laisser abuser par les mirages. Il était évident que la femme qui se tenait immobile sur la plate forme ; comme une statue sur un piédestal ; possédait le corps le plus parfait qui pût se concevoir sur la Terre. Levain et moi restâmes sans souffles, éperdus d'admiration, et je crois bien que le professeur Antelle, lui-même, était touché.
Debout, penché en avant, la poitrine tendue vers nous, les bras légèrement relevés en arrière dans l'attitude d'une plongeuse qui prend son élan, elle nous observait et sa surprise devait égaler la nôtre. Après l'avoir contemplée un long moment, j'étais si bouleversé que je ne pouvais discerner en elle des détails ; l'ensemble de sa forme m'hypnotisait. Ce fut après plusieurs minutes que je distinguai qu'elle appartenait à la race blanche, que sa peau était dorée, plutôt que bronzée, qu'elle était grande ; sans excès et mince. Ensuite, j'entrevis comme dans un rêve un visage d'une pureté singulière. Enfin, je regardais ses yeux.
Alors mes facultés d'observation furent réveillées, mon attention se fit plus aigue et je tressaillis, car là, dans son regard, il y avait un élément nouveau pour moi. Là, je décelai la touche insolite, mystérieuse, à laquelle nous nous attendions tous dans un monde si éloigné du nôtre. Mais j'étais incapable de définir la nature de cette étrangeté. Je sentais seulement une différence essentielle avec les individus de notre espèce. Elle ne tenait pas à la couleur des yeux : ils étaient d'un gris assez peu courant chez nous, mais non exceptionnel. L'anomalie était dans leur émanation : une sorte de vide ; une absence d'expression ; me rappelant une pauvre démente que j'avais connue autrefois. Mais non ! Ce n'était pas cela, ce ne pouvait être de la folie.
COMPREHENSION
1) Situez le passage dans l'œuvre dont il est extrait
2) Quelle est la réaction du narrateur devant cette jeune fille.
3) Comment la décrit-il ?
4) Le narrateur, pour décrire cette jeune fille, a utilisé une hyperbole. Relevez –la.
5) « la poitrine tendue vers nous, les bras légèrement relevés en arrière dans l'attitude d'une plongeuse qui prend son élan, elle nous observait » De quelle figure de style s'agit-il dans cette phrase
6) Quel est le type de focalisation utilisée dans ce texte. Justifiez votre réponse.
7) Quel était l'élément bizarre chez cette jeune fille ?
Identifiez cette jeune fille à la lumière de la suite des événements.PRODUCTION ECRITE
Souvent, dans notre vie, on fait des rencontres avec des personnes qui nous laissent bouche bée devant elles. Parlez nous d'une rencontre qui vous a le plus marqué.
Réponses de l'épreuve 2
1) Ce passage est extrait du roman de science-fiction intitulé La Plante des Singes ( paru en 1963) du romancier français Pierre Boulle( 1912/1994) . Ulysse, le personnage principal, raconte ses aventures sur une planète qui tourne autour de Bételgeuse. Avec le Professeur Antelle et Arthur Levain, il atterrit sur cette planète où ils seront intrigués par la trace d'un pied apparemment féminin. Celle qui a laissé ces traces ne tarde pas à se montrer.
2) Le narrateur reste bouche bée devant la beauté éclatante de cette jeune fille. Lui et Levain demeurent sans souffles, éperdus d'admiration.
3) Il la décrit comme une jeune fille, qui affirmait avec audace sa féminité à la face de ce monstrueux soleil, entièrement nue, sans autre ornement qu'une chevelure assez longue qui lui tombait sur les épaules.Elle possédait le corps le plus parfait jamais conçu sur Terre.
4) Le narrateur, pour décrire cette jeune fille, a utilisé une hyperbole. Il l'a comparée à une déesse. Ce qui est une exagération « à moins que ce ne fut une déesse »
5) « la poitrine tendue vers nous, les bras légèrement relevés en arrière dans l'attitude d'une plongeuse qui prend son élan, elle nous observait » Il s'agit d'une comparaison. Le jeune fille est comparée à une plongeuse qui prend son élan
6) La focalisation est interne puisque le récit se fait par le biais d'un personnage. Rien n'est vu en dehors de sa perception..
7) L'élément bizarre chez cette jeune fille était dans l' émanation de ses yeux: une sorte de vide ; une absence d'expression .
Cette jeune fille sera baptisée plus tard Nova. C'est elle qui sera sa campagne durant l'activité et sera vers la fin la mère de son fils Sirius..
